En raison de la canicule, une baignade naturelle* avec pique-nique aura lieu ce dimanche à 12h00 aux anciens bains publics du Herrenwasser (voir carte ci-après) à Strasbourg.
Chacun amène un repas à partager, des boissons et de la bonne humeur.

Objectif : proposer une appropriation de l’espace urbain par les citadins, afin de rétablir une relation avec l’environnement naturel, sans faire appel à des équipements artificiels et onéreux de type piscine, patinoire, stade... Comme ce projet a été présenté à la Ville de Strasbourg il y a quelques années déjà, mais sans qu’aucune suite n’ai été donnée à ce jour, il ne nous reste plus qu’à nous lancer à l’eau, et démontrer qu’une autre pratique de l’espace public est possible.
Nous rappelons que nombre de baignades naturelles existent dans de petites et moyennes agglomérations allemandes, sur des cours d’eau en site urbain, juste de l’autre coté du Rhin, et que nos anciens bains publics du Herrenwasser accueillaient jusqu’à 5000 baigneurs par jours autrefois.

  • Il s’agit d’une baignade en milieu naturel non aménagé, non surveillée et non encadrée, au risque et péril des intéressés (mais l’hôpital civil n’est pas loin).


Merci de faire suivre à vos connaissances.

Christophe KÖPPEL tél: 06 20 05 17 90

 

Carte Herrenwasser  

 

Pour ceux qui ne lisent pas la presse strasbourgeoise, la baignade naturelle* avec pique-nique a bien eu lieu dimanche 19/08/2012 à 12h00 aux anciens bains publics du Herrenwasser à Strasbourg.

L’ambiance était bon enfant, avec une trentaine de participants plus une dizaines d’agents de police municipale, de police nationale, quelques agents des RG, et un commissaire.
Une fois la maréchaussée et la presse partie, nous nous sommes baignés toute l’après-midi dans une eau très propre (voir photo ci-après).

Nous avons fait une recherche de mollusques bio-indicateurs au Herrenwasser mardi dernier, avec Antoine Wagner malacologue au musée zoologique de Strasbourg, et avons trouvé 2 exemplaires de Sphaeriidae (Pisidium amnicum et sp) mollusques bivalves particulièrement sensibles à la qualité de l’eau. Voir photo ci-jointes (copyright: © 2012 Guido & Philippe Poppe - www.conchology.beQuestion).

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Différents articles sur le sujet sont parus quotidiennement dans la presse, avec un courrier des lecteurs que je me permet de vous transmettre (DNA du 24/08/2012) :

Adepte de la trempette à la sauvette

D’Emma Bevan, favorable au retour de la baignade naturelle: «Je soutiens sans retenue l’action et surtout la démarche de Pierre Ozenne et Christophe Köppel concernant la spontanéité dans la réappropriation de l’espace urbain. Je soutiens tout comme eux une démarche de prise de responsabilité individuelle et de liberté d’initiative pour tout ce qui concerne les loisirs. Que les collectivités locales signalent les dangers, très bien, ça relève de leur responsabilité, mais après cela, qu’elles arrêtent d’interdire à tout va ce qui n’est pas strictement organisé par elles.

De même, je milite contre les bonheurs obligatoires, style fête de la musique avec groupes musicaux invités, subventionnés par nos impôts, aux décibels d’autant plus agressifs que la subvention est grande. Finalement, une fête de la musique sous la pluie était presque une grâce, les initiatives individuelles et sans sono ayant à nouveau pu spontanément reprendre leur place, sans être noyées sous les décibels subventionnés.Idem pour les baignades : que l’on indique les dangers inhérents à une baignade non surveillée en signalant qu’elles se font sous la responsabilité de chacun. Que les parents se mobilisent pour surveiller leur progéniture, que les têtes brûlées plus ou moins alcoolisées sachent qu’elles ne pourront pas se retourner vers les collectivités locales si un accident arrive, mais par pitié, qu’on arrête te tout stériliser à coup de “normes”. Étant allés visiter la semaine dernière l’extraordinaire Musée Tinguely à Bâle, nous nous sommes fait la réflexion qu’une telle exposition serait totalement impossible à Strasbourg : roues dentées menaçantes, circuits électriques approximatifs, échelles bricolées, etc. Tout ça à la plus grande joie des petits et des grands, les uns bien encadrés par les autres, pourtant on ne peut pas dire que nos amis Suisses aient une réputation de voyous inconscients.Simplement, il y avait un panneau : la montée sur la structure se fait sous la responsabilité de chacun.Aurait-on en France perdu la notion de prise de responsabilité individuelle, préfère-t-on vraiment que les collectivités locales prennent par la main nos enfants, décident de nos loisirs, de nos joies, de nos prises de risques, plutôt que de le faire nous-mêmes ? Je suis sûre qu’il y a mieux à faire avec nos impôts que de subventionner des contraintes.
Cependant, mille mercis à nos élus d’utiliser nos impôts pour l’entretien des plans d’eau “gratuits”, pour les nouvelles fontaines ouvertes aux enfants, pour les pelouses nettoyées et ouvertes au public, pour les berges et autres ripisylves laissées à une nature maîtrisée, merci de faire des économies sur pesticides, herbicides et autres cides, etc., etc. Continuez sur cette voie !»

D’autres initiatives de ce type, notamment celle prévue à Paris le 2 septembre 2012 ont été annulées depuis par les autorités malgré l’excellente qualité de l’eau avérée :

http://www.parisalanage.com/category/actualitesQuestion

La lecture de la presse révèle une classe politique française décalée rêvant encore d’une population aliénée, docile et soumise, réduite à un simple rôle consumériste.
Toute initiative individuelle ou désobéissance civile est traitée sur un ton paternaliste.

La problématique du risque bactériologique (que ne traitent pas les allemands et suisses de la même manière) se heurte à nos frontières comme le nuage de Tchernobyl à l’époque.

Pour vous montrer qu’un autre monde est possible, voici ce que pratiquent les suisses : http://www.bern.com/fr/activites/baigner/bain-fleuveQuestion

 

DSCN1886 Floutée CA