Extrait de la publication en 1951 de BorisTKATCHENKO :
“La« technique de tranchées » permet,..., la culture des agrumes dans les régions où le thermomètre peut marquer en hiver jusqu’à -30°C. Dérivée de la culture forcée des légumes sous châssis froids, pratique ancienne et courante dans toute la Russie méridionale, elle est basée sur le principe de l’utilisation de la chaleur des couches profondes du sol protégeant les agrumes de l’effet nuisible des basses températures de l’air au cours de l’hivernage. Elle est basée aussi sur la propriété que possèdent les Citrus de supporter aisément un ombrage prolongé, voire l’obscuritécomplète, à condition que la température de l’air au contact de leur couronne se maintienne pendant ce temps entre +1 et +4°C. Les essais effectués par Vlassenko avant la guerre, dans la région d’Odessa, ont prouvé que le citronnier nain cultivé dans des tranchées profondes de 100 cm et protégées en hiver par des châssis vitrés et doubles paillassons peut supporter des froids de -28°C sans souffrir, tout en produisant 80 à 100 fruits par pied. Le minimum thermique enregistré dans la tranchée a été de -1,2°C alors qu’à l’extérieur la température de l’air a été de -28°C. Au cours de l’hiver 1941-1942 particulièrement rigoureux, Alexandrov a pu constater dans la région de Krasnodar qu’à l’intérieur des tranchées profondes de 90 cm et protégées par des doubles paillassons la température s’est maintenue au niveau de 0°, alorsque le thermomètre placé dans l’abri météorologique à 25 cm du sol marquait -30°C. Les citronniers cultivés dans ces tranchées à l’état rampant n’on tpas souffert du froid et ont fourni une récolte normale.
Les tranchées doivent être établies sur des terrains caractérisés par un microclimat le plus favorable, avec la nappe phréatique située au-delà de 1,50 m de profondeur. Dans les régions où les étés sont chauds et secs, on les creuse entre les rangées espacées d’un verger. On les oriente d’est en ouest, de façon que les agrumes bénéficient au maximum de l’éclairement solaire au cours des mois d’hiver. Les tranchées sont généralement de section trapézoïdale, mesurent 1,50 m de largeur au fond et 2 m en haut. Leur longueur dépend de la nature du terrain et leur profondeur varie de 0,6 à 2 m, en fonctiondes minima thermiques caractérisant la région et de la forme que l’on donne aux agrumes : naine ou rampante. La première exige naturellement des tranchées plus profondes. La tranchée creusée, son fond est ameubli sur 25-30 cm de profondeur. Après avoir reçu la terre de surface précédemment mise de côté,elle est fumée au fumier de ferme à raison de 40 à 50 kg par pied. Chaque tranchée comporte un dispositif de drainage et, à la partie supérieure, un rebord de bois sur lequel se poseront en hiver les «boucliers » de protection et les paillassons.”
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Il reste à faire un gros tri dans cet article, entre l’idéalisation de la réalité, phénomène propre aux idéologies naissantes (communisme, permaculture, etc), de ce qui est vraiment intéressant, rentable.
Attention toute fois aux sols qui ne permettent pas de tranchées sans dispositifs de soutènement. Faute de quoi, avec le temps ou par grosses pluies les parois (constituées de tonnes de terre ou roches instables) s’effondrent sans prévenir sur les occupants et les plantations.